Mariant aussi bien les champs de la mécanique, l’électronique, l’informatique et la robotique, la mécatronique s’impose comme une matière très riche… Et pourvoyeuse d’emplois à la sortie des études.
Avec sa consonance presque futuriste, le mot pourrait évoquer le titre d’un roman de science-fiction. Voire, pourquoi pas, faire un très bon nom pour un héros Marvel. Mais c’est bien dans l’ici et maintenant que s’inscrit la mécatronique.
Il s’agit d’une discipline alliant les sciences de la mécanique, de l’électronique, de l’informatique et de l’automatique.
Sylvain Lavernhe, co-responsable de la licence professionnelle métiers de l’industrie : mécatronique, robotique à l’IUT de Cachan.
La mécatronique rassemble de nombreux composants tels que moteurs, capteurs, systèmes électroniques embarqués…, qui permettent de créer un système, qui par effet de synergie, accroît ses performances et développe de nouvelles capacités et fonctionnalités.
Une licence pro mécatronique, robotique aux débouchés variés
A l’intersection de plusieurs disciplines, la licence professionnelle métiers de l’industrie : mécatronique, robotique -réalisée en alternance- est choisie par des étudiants venant d’un cursus correspondant à l’une ou plusieurs d’entre elles. « Nos étudiants et apprentis viennent de 2ème année du BUT (nouvelle mouture du DUT) Génie Mécanique et Productique (GMP) ou Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII).
Nous avons également des étudiants/apprentis issus de BTS avec des profils variés : Conception et Réalisation de Systèmes Automatiques (CRSA), Conception des Produits Industriels (CPI), Systèmes Numériques (SN), Conception et Industrialisation en Microtechniques (CIM). La liste n’est pas exhaustive ! », précise Sylvain Lavernhe. A l’issue de la formation, les étudiants pourront exercer le métier de technicien supérieur en charge de projets dans des domaines très variés puisque la condition est qu’ils développent, intègrent ou exploitent des systèmes robotisés ou automatisés. Ils peuvent donc démontrer leurs compétences dans des secteurs aussi divers que les transports (automobile, aéronautique), la métallurgie, l’alimentaire, le plastique mais aussi des secteurs auxquels on pense moins comme la pharmaceutique ou la cosmétique.
Les start-up ou jeunes entreprises sont également intéressées par le profil de nos étudiants car elles mettent souvent en œuvre des systèmes agiles, intégrant les dernières technologies pour être compétitives et novatrices.
Sylvain Lavernhe
Une formation très complète
Durant la formation, on commence par revoir un peu les bases. Il s’agit de réactiver et d’homogénéiser les compétences du socle scientifique commun.
Olivier Grabinski, co-responsable de la licence professionnelle métiers de l’industrie : mécatronique, robotique à l’IUT de Cachan
Puis, au-delà des enseignements plus théoriques, les Travaux Pratiques et les projets prennent une grande place dans la formation. L’IUT possède, par exemple, ses propres robots industriels « au goût du jour » afin que les étudiants et apprentis puissent s’exercer sur des systèmes de production complexes, similaires à ceux qu’ils rencontreront en entreprise. En effet, entre septembre et avril, les apprentis alternent un mois à l’IUT et un mois en entreprise avant d’être à 100% du temps en entreprise d’avril à septembre.
Poursuivre ou ne pas poursuivre après la licence pro ?
A la fin de la licence, environ 70% des étudiants et apprentis poursuivent en Master ou en école d’ingénieur par apprentissage. Une possibilité mais pas une obligation.
Devenir ingénieur n’est pas « la » solution pour tous. La bonne question est de se demander pourquoi poursuivre, ce que cela apporte dans un parcours professionnel et personnel.
Sylvain Lavernhe et Olivier Grabinski
D’autant que, soulignent les deux responsables, il existe de très beaux exemples d’évolution interne en entreprise avec la licence professionnelle. A chacun de tracer sa voie dans un secteur qui ne manque pas d’opportunités et de challenges.