
Dans le choix d’une bonne formation en ingénierie spatiale, les étudiants trouveront un allié de taille en l’Académie Spatiale d’Île-de-France. Avec un budget de 21 millions d’euros, ce programme ambitieux mobilise des universités et une école d’ingénieurs de la région pour répondre à la demande croissante des compétences dans le secteur. Découvrez les clés pour accéder aux opportunités de cette industrie intersidérale !
L’industrie spatiale : une voie réservée aux spécialistes
Contrairement à d’autres industries, l’ingénierie spatiale exige une expertise spécifique. Les élèves doivent apprendre les contraintes environnementales et les process rigoureux qui lui sont propres. Pour faire face à ces spécialités et à la demande grandissante de compétences, le secteur investit massivement dans la formation et notamment au travers de l’Académie Spatiale d’Île-de-France.
Les géants de l’industrie comme Thales, Safran et Arianespace, mais aussi les PME, de nouvelles startup et les acteurs émergents du Newspace, recrutent activement. Cette même formation permet aussi d’accéder à certains emplois dans le secteur de la défense. Bien que moindres, ces opportunités s’étendent aux agences spatiales et aux laboratoires de recherche.
Bruno Maffei, coresponsable du M2 Outils et systèmes de l’astronomie et de l’espace
Une formation en ingénierie spatiale célèbre son quart de siècle d’excellence
Le Master 2 Outils et systèmes de l’astronomie et de l’espace (OSAE) célébrera son 25e anniversaire en 2025. Quatre établissements parisiens de renom gèrent conjointement ce cursus : Sorbonne Université, Université Paris-Cité, Université Paris-Saclay et l’Observatoire de Paris – PSL. Ensemble, ils se sont unis pour attirer et former les meilleurs talents de l’ingénierie spatiale.
De la spécialisation vers la professionnalisation
Ce programme, d’une durée d’un an, commence par une période de remise à niveau. Les étudiants suivent un tronc commun, dont des cours d’ingénierie système. Ils complètent cette phase par la réalisation d’un projet concret visant à les familiariser aux méthodologies de travail de l’industrie. De janvier à mi-mars, ils donnent une couleur à leur parcours en se spécialisant soit en optique et en automatique, soit en méthodes numériques et en optant pour deux des spécialités « découverte » suivantes :
- Cryogénie et vide ;
- Systèmes numériques embarqués spatiaux ;
- Télécommunications ;
- Détection.
Le Master 2 OSAE s’attache véritablement à professionnaliser les apprenants en développant :
- Les capacités à concevoir des instruments scientifiques (satellites, sondes, observatoires),
- Leurs connaissances en management,
- Leur compréhension des méthodes de travail et des pratiques industrielles.
Les étudiants entrent sur le marché de l’emploi opérationnels. Ils savent mettre en pratique leurs connaissances théoriques et s’adapter rapidement aux exigences professionnelles.
Bruno Maffei
Une attention particulière est également apportée à l’enseignement de l’anglais technique, avec la possibilité de passer le TOEIC.
Les outils scientifiques et techniques
Les élèves ont la chance d’étudier à l’institut d’Astrophysique Spatiale, à l’Observatoire de Paris et à Paris Cité, où toutes les conditions sont réunies pour s’exercer dans des conditions réelles. Ils acquièrent les bases de logiciels couramment utilisés dans l’industrie spatiale, tels que Zemax pour l’optique. En outre, ils se familiarisent avec la programmation, Python, C et C++ pour ne citer qu’eux, tout en explorant les applications du Machine Learning et de l’Intelligence Artificielle dans le domaine spatial.
La physique sur le bout des doigts
Ce programme exige un solide bagage en physique et la possession d’un diplôme de niveau BAC+4 en physique appliquée ou fondamentale ou d’un diplôme d’école d’ingénieurs telles que EPF, ESTACA, ou CentraleSupélec.
La sélection des candidats repose donc sur l’évaluation du CV, de la lettre de motivation, des bulletins de notes universitaires, des références de stages et de l’entretien de motivation. Seuls les profils adéquats sont retenus parmi une promotion de maximum 24 étudiantes et étudiants.
Une carrière prometteuse
Les diplômés ont accès aux postes d’ingénieurs d’essai, qualité, d’intégration, recherche et développement, d’études, etc. Ils évolueront vers des fonctions à responsabilité en tant que maîtres d’œuvre de sous-systèmes, et éventuellement atteindre le métier d’ingénieur système ou de chef de projet à long terme.
Enfin, l’association étudiante AMOSAE organise des rencontres entre étudiants et anciens élèves. Elle offre ainsi un réseau professionnel précieux pour le développement de leur carrière dans le domaine spatial.