
Vous êtes intéressés par le domaine de la santé ? Vous n’êtes ni médecin ni pharmacien mais vous souhaitez contribuer à l’amélioration de la santé de la population ? Et si vous vous dirigiez vers la santé publique ? Ce domaine aux nombreux enjeux permet tout autant d’être sur le terrain que de se diriger vers la recherche.
Comment définir la santé publique ?
En 1952, l’Organisation Mondiale de la Santé a défini la santé publique comme « la science et l’art de prévenir les maladies , de prolonger la vie et d’améliorer la santé physique et mentale à un niveau individuel et collectif ». Ainsi, les champs d’action de la santé publique sont nombreux : surveillance de l’état de santé des populations, recherche des facteurs responsables de la survenue des maladies (dans l’environnement, génétiques, dans les modes de vie, etc.), développement et mise en œuvre d’interventions dans la population pour lutter contre les maladies et promotion de la bonne santé etc….
En France, cela se traduit par exemple par des campagnes nationales de vaccination, la mise en place de programmes de dépistage des cancers, la surveillance des épidémies ou encore des actions de sensibilisation aux risques liés au tabac ou à l’alimentation.
Un cas concret : le COVID
La pandémie liée au COVID-19 est un exemple marquant de santé publique. Entre 2020 et 2023, la pandémie est devenue l’une des plus grandes crises de santé publique à l’échelle mondiale depuis plus d’un siècle.
En France et dans de nombreux pays, des mesures ont été mises en place pour ralentir la propagation du virus, comprendre sa transmission et protéger les populations : recommandations sanitaires (gestes barrières, port du masque), restrictions des déplacements et des contacts sociaux, suivi épidémiologique quotidien, ainsi que le lancement de plusieurs campagnes de vaccination.
Derrières ces actions, des professionnels de la santé publique aux compétences variées ont œuvré : médecins, chercheurs, épidémiologistes, statisticiens…
Le M1 Méthodes en santé publique
À l’Université Paris-Saclay, un M1 est dédié à la santé publique. Il est ouvert à deux filières :
- Médicale : étudiantes et étudiants diplômés ou ayant validé une 4ème année de médecine, de pharmacie, d’odontologie, de maïeutique ou d’école vétérinaire.
- Non-médicale : étudiantes et étudiants titulaires d’une licence en mathématiques, statistiques, sciences du vivant, ou issus d’autres cursus (par exemple sciences humaines, soins infirmiers ou kinésithérapie).
Un parcours personnalisé
Ce M1 permet aux étudiants d’acquérir les connaissances et méthodes en matières de statistiques, sciences de la vie et sciences humaines et sociales pour pouvoir pratiquer dans tous les champs de la santé publique. Ce cursus offre la possibilité de choisir différentes options : économie, droit ou sociologie de la santé, recherche clinique, modélisation, introduction aux data-sciences, prévention de la santé, …
L’idée est de permettre aux étudiants de se diriger vers ce qu’ils aiment, de personnaliser leur parcours
Julie BOUCQUEMONT, maître de conférences à l’Université Paris-Saclay, responsable du M1 Méthodes en santé publique.
Au-delà de la filière d’origine des étudiants, les différences entre le parcours médical et non-médical résident dans le nombre d’UE à valider et le type d’UE obligatoires et optionnelles. Ainsi, la filière non-médicale a un volume de cours environ deux fois supérieur à la filière médicale.
Dans le cadre de ce M1, de nombreux enseignements utilisent des exemples récents, qu’ils soient issus de la recherche ou de l’action de terrain.
De nombreux débouchés
À l’issue de ce M1, les étudiants ont le choix parmi 6 M2 :
Les M2 à parcours recherche ou à orientation professionnelle :
- Épidémiologie et Surveillance des Maladies Infectieuses Humaines et Animales
- Sciences des Données de Santé
- Santé Publique et risques sanitaires en environnement général
Parcours recherche :
Parcours à orientation professionnelle :
- Méthodologie des Interventions en Santé Publique
- Méthodologie et Statistiques en Recherche biomédicale
En fonction du M2 suivi et de leur filière, les étudiants ont donc la possibilité de se diriger vers la recherche ou d’accéder par exemple à des postes de biostatisticiens, épidémiologistes, chargés de missions, coordinateurs d’études …
En savoir plus :
https://www.santepubliquefrance.fr
https://www.youtube.com/@graduateschoolsantepubliqu7860/videos