Études de médecine : portrait d’un étudiant

Les études de médecine : on a une vague idée de ce qu’elles comportent… sans toujours savoir concrètement ce qu’elles induisent. Pierre-Louis Sokhn, étudiant en neuvième année à l’université Paris-Saclay vous donne quelques pistes.

Il arrive bientôt au bout du parcours. En neuvième année à l’université Paris-Saclay, Pierre-Louis Sokhn termine son internat « dans dix jours » et se destine à exercer la médecine générale. Un long chemin sur lequel le jeune homme se retourne volontiers pour partager son expérience.

Bien sûr, pour se lancer dans les études de médecine, le côté humain, social et proche des autres est important. Mais je dirais que si des jeunes n’ont pas le sentiment de posséder ces qualités, ce n’est pas forcément un frein. Les études de médecine sont une porte qui, en fait, en ouvre beaucoup d’autres. Et on peut toujours trouver un domaine qui correspond à son profil. 

Un aspect, en revanche, est difficilement négociable : la qualité du travail personnel.

Il faut être rigoureux envers soi-même pour assurer des études assez longues 

En effet, après une première année, place aux deux années pré-clinique (qui correspondent aux niveaux L2 et L3). Viennent ensuite trois années clinique et enfin un troisième cycle de trois à cinq années de spécialisation.

Un esprit d’entraide

Contrairement à une idée reçue qui voudrait qu’entre pairs, l’ambiance soit très concurrentielle, Pierre-Louis a, pour sa part, plutôt eu le sentiment « qu’un esprit bienveillant existait entre étudiants. Cela tient peut-être au fait qu’à Paris-Saclay, nos promos sont assez resserrées, entre 130 et 150 étudiants ». Bilan : « dès la seconde année, tout le monde se connaît » et les étudiants n’hésitent pas à se partager les cours. « C’est ce qui permet de tenir», admet Pierre-Louis Sokhn.

Au cours du cursus, nous vivons des expériences très fortes et c’est plus facile de les partager avec ses pairs. 

Diversifier ses activités

Car le jeune homme l’admet : des coups de mou, il en a connu au cours de ses études. La quantité de travail, la dimension concours, le rythme des gardes à l’hôpital, le manque de sommeil peuvent parfois venir écorner le moral. « En 4ème et 5ème année, ça a été compliqué », se souvient-il. S’il a trouvé une respiration en se remettant au sport, il insiste également sur le rôle de la vie associative très riche qui crée également des sas. Lui-même a fait partie du BDE, de la fanfare et a pu partir au Cambodge durant un mois, participer à un projet humanitaire dans un orphelinat. Et, au-delà de l’apprentissage d’un métier, il a le sentiment que ses études lui ont permis de mieux se connaître lui-même :

J’ai découvert ma capacité d’écoute, mais aussi celle de faire face à une charge mentale et émotionnelle importante quand on se retrouve face à des personnes qui souffrent. 

En conclusion

Et, alors que ses études touchent bientôt à leur fin, le futur praticien pense au jeune lycéen qu’il était et qui ne se voyait pas faire autre chose que de la médecine.

Si mon Moi d’aujourd’hui devait s’adresser mon Moi du lycée, je lui dirais tout simplement : « Fonce ! »


En savoir plus

https://www.conseil-national.medecin.fr/etudiants-internes

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